Soirée Projection-Débat autour du film "Hg et Cie"

Le club vous propose le 6 janvier 2009, au Foyer des Jeunes Travailleurs Les oiseaux à Besançon, à 18h30, la projection du film scientifique Hg et Cie d'André Targe, et dont voici le résumé:

Les piles électriques usagées des pays industrialisés finissent dans des centres d'incinération et malgré les précautions une partie du mercure qu'elles contiennent est libéré dans l'atmosphère. En hiver, ce mercure gazeux migre vers les régions arctiques puis se dépose sur la couche neigeuse. A la fonte des neiges, ce mercure se retrouve dans l'eau des cours d'eau. Or le mercure peut provoquer de graves intoxications alimentaires. Au Québec, une partie de la faune lacustre serait déjà impropre à la consommation. Christophe Ferrari, chercheur au Laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement du CNRS, part en mission pour la station de recherche de Kuujjuaraapik, dans la région de la baie d'Hudson, au Québec. Avec une équipe franco-canadienne, il va chercher à doser le mercure présent dans le manteau neigeux et essayer de comprendre les mécanismes d'échanges avec l'atmosphère.Ce documentaire qui décrit une méthodologie scientifique, cherche aussi à susciter une prise de conscience du spectateur face à un problème de pollution qui dépasse les frontières.
La projection sera suivie d'une discussion autour du thème du film. Venez nombreux !

Site web du FJT "Les oiseaux"
Fiche du film sur la vidéothèque du CNRS

Fête de la science 2008

Nous serons présents au village scientifique de Besançon du 20 au 23 novembre à l'UFR Sciences & Techniques, sur le campus de la Bouloie. Au programme, nous vous proposons de découvrir la mise en place d’un écosystème dans une mare sans intervention de l’homme : découverte du milieu aquatique (faune / flore), analyses de l’eau (mare et source) et identification des espèces opportunistes (traces, empreintes). Nouveau : le CNRS sera présent avec un stand institutionnel. Vous pouvez trouver le programme complet des festivités en région sur le site officiel de la fête de la science, et sur le site de la délégation centre-est du CNRS. Venez nombreux!

L'été de tous les dangers

La végétation s’est réappropriée les abords de la mare et permet de dissimuler une faune de plus en plus sauvage.

Quelques poteaux laissés à même le sol constituent une zone de protection et de repos pour des couleuvres à colliers. Quelques spécimens de plus d’1 mètre se sont établis dans les hautes herbes qui doivent chasser les rongeurs et autres batraciens.

D’autres prédateurs (Libellule, Héron, Buse variable…) fréquentent quotidiennement les lieux et sont trahis par leurs empruntes ou par les indices de leur activité (plumes, excréments).


De ce fait, la mare s’est peu peuplée de grenouilles durant l’été et les espèces aquatiques semblent avoir stoppé leur développement. De plus, une modification de la composition de l’eau ou l’élévation de la température semble avoir été à l’origine de la mort de très nombreuses espèces. Cette régulation naturelle ( ? ) fera l’objet d’une étude approfondie en 2009 en particulier avec un relevé régulier du pH, de la température et de la composition de l’eau en partenariat avec le Laboratoire de Chimie des Eaux de Besançon.
Un fait important est également l’assèchement de la source qui alimente la mare. Une pluviométrie réduite début juillet a eu pour incidence un abaissement des nappes souterraines et une perte de pression au niveau de la résurgence. Ceci eu peut d'incidence sur la mare: quelques infiltrations et l'évaporation ont conduit à un abaissement de 10 cm de son niveau. Quelques orages et une météorologie peut estivale en août conduisirent à un rétablissement du débit de la source (env. 10 L/h) et au remplissage de la mare.

Juin 2008: la mare s'anime

Le processus de peuplement est parti, l'eau s'est réchauffée et des espèces aquatiques envahissent la mare. Quelques spécimens de batraciens ont rejoins ce site, la vallée de l'Ognon regorge de pâtures et de fossés qui sont d'autant de zones favorables pour leur développement. A tel point que les hérons les chassent en plein champs et au abords des routes. La mare a agit comme un aimant mais si l'on les entends clairement coasser aux abords dans les herbes hautes, il est beaucoup plus rare de les surprendre en pleine eau, en tout cas, en plein jour!

En juin, nous pouvons observer des amas d'œufs agglutinés sur des tiges d'herbes immergées, témoin de la reproduction des grenouilles vertes, majoritaires autour de la mare. Cependant cette année, nous n'assisterons pas à la naissance de têtards, les œufs semblant se raréfier au fur et à mesure des jours...
Nous remarquons également qu'une faune gravite autour de celle-ci et laisse quelques indices de son passage...
On trouvera ici et la quelques traces immortalisées dans l'argile
comme cette empreinte de sanglier:

De nombreux oiseaux fréquentent désormais la mare, soit pour se désaltérer, s'y nourrir ou s'y reproduire. Quelques piquets disposés ça et là semblent convenir en particulier à des buses variables et également à un faucon crécerelle. Dès le remplissage de la mare, mi avril, nous avions surpris une canne colvert stationnée sur l'eau. En mai, un couple fut brièvement aperçu et finalement quelle ne fut pas notre surprise quand nous découvrîmes une portée de canetons :

Nous ne les revîmes pas par la suite, la canne ayant certainement opté pour un cadre plus discret dans les fossés touffus qui environnent la mare, nous les retrouverons peut être l'année prochaine...

Mai 2008, la coupe est pleine!

Fin avril, il n'a fallu que 10 jours environ pour que la mare ne se remplisse entièrement (et même ne déborde et ne s'écoule dans le champ en contre bas). Suite aux travaux de terrassement et au ruissellement du aux très importantes précipitations, l'eau s'est chargée en terre, il faudra attendre plusieurs semaines pour que la sédimentation s'effectue et que les berges s'accommodent des aller et venues des engins...


... néanmoins à peine deux semaines après les travaux les premiers habitants de la mare se manifestent et s'accouplent comme ces punaises amphibies qui devaient très certainement s'accommoder du terrain gorgé d'eau avant la constitution de la mare :


D'autres espèces investissent rapidement les lieux comme des araignées qui n'hésitent pas à traverser l'étendue d'eau ou des escargots d'eau:

Comment la mare se remplit... en images

Il s'agit d'un haricot géant d'environ 100m2 de surface et placé en aval de la source (il est trop périlleux de creuser autour de la source). Ceci est d'autant plus important que de cette façon nous serons en mesure de prélever et d'analyser les eaux de la source ET de la mare...
A ce sujet des premières études montrent que le débit de la source est de 12 litres/heure et que son pH est de 5,85.

Voir notre diaporama pour plus de détails:
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Le club

La mare expérimentale du Club Sciences de Besançon

Dans la droite ligne de la thématique EAU 2007-2008 du club Sciences et Citoyens, nous vous proposons de partager avec nous le projet mare expérimentale qui démarrera au printemps. De quoi s’agit-il ?

La découverte d’une résurgence issue d’une nappe phréatique captive sur un terrain appartenant à l’un des membres du club a fait germer une idée…. Si nous profitions de cette ressource en eau sur un terrain argileux et marneux pour créer une mare ?

Après la consultation de ressources documentaires et bibliographiques nous nous sommes aperçu que l’approche que nous souhaitions développer au travers de ce projet était originale. En effet la seule intervention humaine consistera à creuser pour constituer et délimiter la mare, ensuite nous laisserons la nature s’approprier les lieux et nous serons là uniquement pour observer et analyser la mise en place de cet écosystème… et vous le faire partager.

Nous souhaitons nos observations les plus complètes possibles tant sur un plan biologique que physico-chimique. Ainsi nous procéderons au cours du temps à des prélèvements réguliers de la faune, flore et eau pour effectuer des analyses. Il est écrit qu’une mare met entre 2 et 3 années pour atteindre un certain équilibre de son biotope, nous nous inscrivons dans cette durée d’étude.

Nous n’envisageons pas ce programme sans un accompagnement scientifique et nos démarches actuelles vont dans ce sens, néanmoins vous internautes curieux et érudits des milieux aquatiques êtes les bienvenus pour nous accompagner dans cette aventure.
Les travaux débuteront en avril 2008, alors à très bientôt pour des informations que nous vous délivrerons aux gouttes à gouttes…

Le club